Antonio Guterres prend les rênes de l’ONU en constatant que le monde est fébrile, miné par des tensions entres grandes puissances et d’interminables conflits dans plusieurs régions. Il lance un appel pour faire de 2017 une année de paix.
Dans son message pour le nouvel an, le secrétaire général de l’ONU a exhorté les principaux acteurs de la scène internationale d’essayer de surmonter leurs différends et s’atteler à poser des actes qui puissent consolider la paix chaque jour.
« Comment pouvons-nous aider les millions de gens pris au piège des conflits ? » s’est-il interrogé avant d’interpeller tous les citoyens du monde à se préoccuper du sort des victimes civiles des guerres. «Les femmes, les enfants et les hommes sont tués et blessés, forcés d’abandonner leurs maisons, dépossédés de leurs biens et réduits à l’indigence. Même les hôpitaux et les convois d’aide sont visés. Personne ne gagne ces guerres ; tout le monde perd des milliards de dollars sont dépensés pour détruire des sociétés et des économies, alimentant des cycles de haine et de peur qui peuvent traverser des générations. Des régions entières sont déstabilisées et la nouvelle menace de terrorisme global nous affecte tous. »
L’ancien premier ministre portugais a affirmé par la suite que la paix est l’affaire de tous sans exception, et n’ignore pas que son institution et d’autres organisations internationales souffrent d’une perte de confiance de la part des gens.
Trois priorités
Antonio Guterres a énuméré ses priorités. Il a l’intention de se concentrer sur trois domaines qui nécessitent une réforme profonde et urgente : le maintien de la paix, l’accomplissement des Objectifs de développement durable et le bon fonctionnement des organes de l’ONU.
À propos de la réforme interne de l’ONU, le secrétaire général a déclaré vouloir se concentrer davantage sur les résultats et le bien-être des gens plutôt que la perfection ou les procédures. Il voudrait donc rendre « agile et efficace » la machine onusienne. Cela suppose une lutte acharnée contre la bureaucratie qui paralyse et alourdit les interventions de l’ONU dans ses opérations sur le terrain et revoir de fond en comble la gestion des 85 000 fonctionnaires qui interviennent dans plus de 180 pays.
Pour y arriver, le patron du Palais de verre a redéfini le rôle de secrétaire général qui devrait être « un médiateur honnête, un gestionnaire de consensus » agissant ardemment mais avec discrétion.
Il aura besoin de ces compétences pour faire face aux nombreuses crises dès les premières heures de son mandat. Les conflits en Syrie, au Soudan du Sud, en Libye, au Yémen, au Burundi, en Corée du Nord et ailleurs occuperont le haut de la pile des dossiers urgents.
La Rédaction Carrefour-Soleil
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