L’équipe de procureurs qui enquête sur les circonstances de la mort de Maradona depuis le 25 novembre 2020 a présenté le 13 avril le rapport dans lequel elle demande que les charges d’homicide simple avec préméditation soient soumises à un procès.
Parmi les accusés figurent le neurochirurgien Leopoldo Luque, la psychiatre Agustina Cosachov et le psychologue Carlos Diaz. La star mondiale du football est morte le 25 novembre 2020 dans une maison louée dans le quartier privé de San Andres, à Tigre.
Les cinq autres accusés dans cette affaire qui pourraient faire l’objet d’un procès oral et public sont les infirmiers Ricardo Almirón et Gisela Dahiana Madrid ; la coordinatrice médicale de Swiss Medical, Nancy Forlini, la coordinatrice des soins infirmiers de Mariano Perroni et le clinicien Pedro Di Spagna.
L’enquête a été menée par les procureurs Laura Capra, Cosme Iribarren et Patricio Ferrari, une équipe coordonnée par le procureur général de San Isidro, John Broyad.
« La mort de Maradona a eu lieu dans le cadre des compétences de toutes les personnes inculpées ici, sans préjudice du fait qu’elles appartenaient à des lignes d’organisation différentes, puisqu’elles disposaient d’une zone d’autonomie pertinente dans laquelle elles auraient dû remplir les devoirs inhérents à leurs fonctions. Bien que le champ d’action des infirmières ait eu une marge de manœuvre plus réduite, il était suffisamment approprié pour codéterminer [sic] le résultat en fonction des risques générés par leur conduite, ce qui s’est finalement produit », ont déclaré les représentants du ministère public.
Au cours de l’enquête sur cette affaire, l’équipe spéciale de procureurs s’est appuyée sur le rapport de la commission médicale qui a été convoquée par les autorités judiciaires pour évaluer les soins de santé qui ont entouré Maradona dans les dernières semaines de sa vie. Et à cet égard, le document de ces experts était concis mais précis.
Parmi les 13 conclusions auxquelles est parvenue la commission d’enquête médicale, on peut retenir les observations suivantes : « les actions de l’équipe de santé en charge de Maradona ont été inadéquates, déficientes et imprudentes. » « Maradona a commencé à mourir au moins 12 heures avant 12h 30 le 25 novembre 2020, c’est-à-dire qu’il a montré des signes indubitables d’agonie prolongée, nous concluons donc que le patient n’a pas été correctement contrôlé à partir de 00h 30 le 25 novembre 2020. » « Les signes de risque vital présentés par le patient ont été ignorés. » « Les soins infirmiers pendant le séjour dans la maison de Tigre, après l’externalisation de la clinique Olivos, sont entachés de carences et d’irrégularités. » Enfin « l’état de santé du patient a été abandonné à son sort. »
Carrefour-Soleil
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